mardi 27 octobre 2009

Grizzly Bear, quand l'ours sort de sa tanière


Veckatimest est la nouvelle pépite du label Warp.

Avec ce 3e opus, Grizzly Bear était attendu au tournant.

Mission accomplie.




Veckatimest est un album qui se mérite. Les petits protégés de Radiohead ont ce point commun avec le groupe d’Oxford. Leur musique prend plus de sens à chaque écoute.

Après un premier album Horn of plenty difficile à saisir, bourré de sons bruts, comme inachevés et les captivantes sonorités folk de Yellow house, Grizzly Bear sait encore surprendre ses auditeurs déjà conquis. Et le fait même magistralement.

Ce 3e opus du quartet de Brooklyn, toujours aussi dense, se promène entre une pop ambitieuse et planante, des accents folk et le rock des années 60.

Avec cet album mélancolique, le groupe nous prouve qu’ils ont un son et un univers bien à eux. Un univers surprenant, dérangeant de prime abord, mais qui fur et à mesure qu’on le découvre et l’appréhende se révèle magique.

La voix de Daniel Rossen sur « All we ask » ou « Fine for now » nous évoque tantôt Jeff Buckley, tantôt Brian Wilson. Des morceaux qui sonnent comme des rêveries. La douce mélodie de « Foreground » envoûte par sa puissance, son énergie. Les notes de piano y croisent les plaintes du chanteur et les chœurs.

Au milieu de ces songes introduits par des instruments à corde, l’album fait la part belle aux guitares acoustiques et à la batterie qui joue les contretemps.

Basse et batterie rythment l’entraînant et intemporel « While you wait for the others ». Puis il y a l’efficace « Two weeks », dynamique, avec ses harmonies vocales que l’on retrouve au fil de l’album et qui font l’identité de ce groupe new-yorkais.

Avec Veckatimest, Grizzly Bear est résolument entré dans la cour des grands, faisant d'eux un groupe inclassable.



"Two weeks", réalisé par le brillant Patrick Daughters (on se souvient des clips de Feist)


Concert à emporter dans les rues de Paris en 2006 déjà...

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bel article, kiki.
Alors quand est-ce que tu te mets à écrire pour Rock'n'Folk ? C'est mieux que du Eudeline, ça...
Keep on rockin'.